EDMOND AGOUA

Publié le par Rochereau

MESSAGE DE FIN D’ANNEE DE L’HONORABLE EDMOND AGOUA Chères militantes, Chers militants, Chers sympathisantes et sympathisants du PDPS Renforcé du MRU-Tognignon, FPDS et le BEP, Chers compatriotes, Si j’ai décidé ce jour m’adresser à vous c’est non seulement l’occasion de formuler des vœux pour l’année nouvelle, mais c’est aussi l’opportunité de dresser un bilan de l’année 2010 en particulier et des 5 dernières années passées en général. Il est à cet effet question d’une part, de relever les acquis dans la perspective de les consolider et d’autre part, de faire état des lacunes et insuffisances de la gestion du régime dit du Changement qui tire à sa fin. Au titre des objectifs que nous nous étions fixés pour l’année 2010, il y avait principalement l’élargissement et la restructuration du PDPS par l’adhésion des nouveaux militants et le renouvellement des coordinations. Nous pouvons aujourd’hui nous féliciter de ce que ces deux objectifs ont été atteints. Concernant le premier à savoir l’adhésion des nouveaux militants, les coordinations du PDPS des Collines et du Bénin ont enregistré un regain significatif d’adhésion de nouveaux militants. L’objectif étant fixé, les hommes étant disponibles et motivés, il ne restait plus que les moyens pour former le triptyque de la réussite : objectifs, hommes et moyens. C’est donc ainsi que les moyens roulants ont été mis à la disposition des coordinations de certaines communes pour leur permettre d’accomplir leur mission. Quant à la restructuration des structures déconcentrées du parti, les suggestions et avis des uns et des autres plaidaient pour un renouvellement des coordinations communales. En lieu et place de l’unique poste de coordonateur communal, d’arrondissement et de village, chaque structure déconcentrée a été dotée d’un bureau assez élaboré. Ainsi, les coordinations communales ont été pourvues d’un bureau de 19 membres, les coordinations d’arrondissements de 17 et les coordinations de villages en cours d’exécution et seront de 11 membres. Les actions menées au cours de l’année 2010 n’ont pas uniquement eu un caractère politique et administratif. Il y a, en effet eu des actions de développement qui ont été réalisées en tenant compte des besoins exprimés par les populations et par certaines autorités locales. On peut à cet effet citer le reprofilage, la réfection et l’ouverture des voies et pistes rurales. Il y a également eu l’exécution de ‘’l’opération village propre’’ dans les Communes de Glazoué, de Savè et de Ouèssè dont les médias en ont fait un large écho. Cette opération consistait en l’assainissement des quartiers et villages des trois communes précitées. C’est donc pour moi l’occasion de remercier les différents acteurs et autorités locales qui ont apporté leurs concours à la réussite de cette initiative commune. Toujours au chapitre des actions de développement, les populations de l’arrondissement d’Aklampka dans la commune de Glazoué ont vu leur vœu le plus cher exaucé avec la construction d’un pont sur la rivière Wèssè. Au-delà de la sécurité des personnes et des biens, la réalisation de cet ouvrage d’art constitue à la fois un trait d’union et un symbole d’échange commercial, social et culturel des populations de la localité avec celles des localités environnantes. On ne peut ne pas mentionner la création du marché à bétail d’Agouagon. Résultat d’une synergie d’idées et d’actions entre les éleveurs peulhs d’une part et les autorités traditionnelles et sages du village d’autre part, ce marché à bétail constitue un véritable lieu de rencontres de toutes les ethnies de la commune de Glazoué mais également des populations des autres contrées du Bénin et aussi du Nigeria. Chères militantes, chers militants, sympathisantes et sympathisants, je ne saurais ne pas exprimer ma joie et mon enthousiasme face aux coups d’éclats politiques que nous avons marqués au cours de cette année qui s’achève. Vous auriez compris que je fais principalement ici allusion aux alliances et fusion avec le MRU-Tognignon, le FPDS et le BEP. Il y en a d’autres en cours dont les dossiers sont avancés. Ceci n’est que le résultat d’une politique de dialogue et de tolérance qui nous a tous animé. Les générations à venir n’y percevront dans ces alliances et fusion qu’un acte de fraternité, d’union et de concorde. Vous pouvez donc vous autoriser, chers frères et sœurs, la réflexion selon laquelle notre démarche va à contre-courant de celle de certains de nos anciens camarades qui nous ont quittés pour des raisons essentiellement pécuniaires. La foi en notre capacité d’agir pour l’avènement d’un monde meilleur est l’unique source de notre engagement. Dans un tout autre sens, ces fusions et alliances indiquent notre volonté et notre détermination à aller dans la même direction au cours des échéances électorales de 2011 afin de mettre fin au régime du Changement. Du changement il y en a eu mais dans le mauvais sens. Pour s’en convaincre, il suffit de recenser le nombre de scandale et d’entorses aux valeurs démocratiques chèrement acquises. Le temps ne serait jamais assez long pour en dresser la liste exhaustive. Permettez donc que j’en fasse état. 1- LA FAILLITE DES MICROFINANCES Il y a la microfinance qui passera sans doute comme le symbole de la mal gouvernance de ce régime. Aux lendemains de son arrivée au pouvoir, le gouvernement dit du Changement a tôt fait de liquider le remarquable travail que des Béninois et des Béninoises ont abattu pour faire de notre pays une référence en matière de microfinance. Pour parvenir à cette fin, il a eu besoin de faire le vide autour de lui dans l’unique objectif de se faire le chantre de la microfinance. Cela est donc par la mise sous l’éteignoir du porte-étendard de la microfinance béninoise à savoir le PADME. Le but inavoué de cette triste manœuvre n’était qu’électoraliste. Le gouvernement entendait en effet transformer les bénéficiaires des associations de crédit en bétail électoral. D’où la discrimination dans le choix des bénéficiaires. C’est ainsi que nos militants n’ont bénéficié de rien parce que ciblé comme hostile au régime. Au regard de toute la désinformation qui prévalait, une tournée d’explication des députés a été nécessaire pour faire savoir aux populations que l’argent débloqué par le gouvernement dans le cadre de son programme de micro crédit n’était pas l’argent du président Yayi. Nous avons expliqué aux populations qu’il s’agissait de l’argent du contribuable dont la dépense a été autorisée par l’Assemblée nationale. En dépit de ce que les dépenses de fonds publics sont régis par des règles, on a pu noter dans le programme gouvernemental de micro crédit plusieurs malversations financières. Sur 150.000 frs déboursés, seuls 50.000 frs étaient réellement destinés aux bénéficiaires. En outre, nos enquêtes et contrôles sur la gestion des microcrédits aux plus pauvres’’ a relevé dans ses conclusions les faits suivants : - L’immixtion flagrante et grave du gouvernement dans la gestion des programmes du Fonds national de Micro finance (FNM) notamment le MCPP ; - Le non respect de certaines dispositions organisant l’administration et le fonctionnement du FNM ; - Une tendance affichée du ministère à se substituer aux responsables du FNM dans la gestion des ressources financières de l’institution ; - Le recours à des institutions de micro finance non autorisées par l’Etat ; - La dissimulation d’information sur les vrais chiffres liés au nombre de personnes impactées et au taux de recouvrement ; - Le recours à des institutions n’ayant ni l’organisation administrative, ni la capacité financière pour gérer les nombreuses ressources financières mises à leur disposition ; - Une tendance à utiliser l’opportunité du MCPP pour évangéliser les demandeurs ; - Une forte et dangereuse tendance à la politisation du programme ; - Le détournement de deniers publics ; - Une tendance à développer le clientélisme par le biais du programme ; - Une sélection volontairement peu rigoureuse des partenaires de la première génération ; - Utilisation des fonds de crédit au profit de la propagande politique du chef de l’Etat. En conclusion sur cette question, on ne peut que s’accorder sur le fait que seul le départ de ce régime permettra de mesurer l’étendu des dégâts causés à nos finances publiques. 2- LE SCANDALE CEN-SAD Il y a l’affaire Cen-Sad. Pour mémoire, il faut rappeler que la Cen-Sad est la Communauté des États sahélo-sahariens et qu’elle tient à intervalle régulier des sommets abrités à tour de rôle par ses Etats membres. L’organisation au Bénin dudit sommet de la Cen-Sad a été l’occasion d’une curée d’une rare intensité sur les finances publiques. En peu de mois, plusieurs milliards de nos francs ont été distraits dans les poches des tenants du pouvoir. Les exonérations fiscales accordées à-tout-vent et sans aucune limitation en quantité se sont révélées être de véritables cimetières de deniers publics. . Les surfacturations ont été légions et illustrent à merveille l’affairisme qui a gagné les rangs des tenants du Changement. Concernant l’attribution du sommet au Bénin, on peut noter un fait important révélé par le ministre des Finances de la période de ce scandale, Soulé MANA LAWANI, dans son Mémorandum adressé aux députés et publié dans la presse. Concernant donc l’attribution du sommet au Bénin, il dit, je cite, « certains Etats sollicités, ont décliné l’offre d’organisation en raison du délai court de préparation. Le Président de la République du Bénin a accepté de relever le défi de l’organisation en s’en donnant personnellement les moyens ». Fin de citation. On peut donc noter d’emblée que la décision du chef de l’Etat a été des plus spontanée pour ne pas dire précipitée et unilatérale car ne reposant sur aucune consultation préalable avec les institutions et personnes publiques béninoises. Il mentionne également dans son mémorandum que, je cite, « s’agissant du défi du délai,…, pour diverses raisons,…, notre pays ne disposait dès lors que de 5 à 6 mois pour réaliser une telle prouesse, en particulier la passation des marchés et l’exécution des travaux. » Fin de citation. Il ajoute en outre, je cite, « en ce qui concerne le défi des ressources de financement à mobiliser, les dépenses n’étaient pas inscrites au budget de l’Etat pour la gestion 2008 et le Chef de l’Etat comptait sur l’appui et le soutien personnel du Guide Libyen pour couvrir les besoins de financement. » Fin de citation. A la connaissance de ces deux extraits du Mémorandum, on peut donc dire que tout était en place pour l’un des plus gros scandales que le Bénin ait connu. Non content de compromettre la souveraineté financière du Bénin en allant demander de l’aide à une personne fut-elle chef de l’Etat, le gouvernement Yayi s’est débrouillé à bénéficier d’un délai très court comme justificatif aux violations des règles de dépenses des fonds publics. Ainsi, les rapports de l’IGE et de la Commission KPOGNON ont relevé les faits dommageables suivants : • non respect des dispositions légales et réglementaires qui encadrent la procédure de gré à gré ; • attribution des marchés à des entreprises dépourvues de capacités techniques et financières pour les réaliser ; • dépassement du coût estimatif des travaux urgents ; • pratique de prix excessifs révélés par une contre-expertise et induisant ces surfacturations. Environ quatorze milliards ont été dépensés hors budget dans cette aventure. Et pas sans conséquence car le scandale CEN-SAD n’est pas sans relation avec le fait que les recettes douanières sont au plus mal aujourd’hui. En effet, les bénéficiaires des exonérations qui ont été accordées ont tout simplement permis à leurs bénéficiaires de constituer des provisions et des stocks pour assez longtemps. Les surfacturations ont été légions et illustrent à merveille l’affairisme qui a gagné les rangs des tenants du Changement. 3- LE SCANDALE ICC-SERVICES Il y a l’affaire ICC-Services. Cette affaire à la particularité de toucher directement les citoyens que vous êtes. Elle est triste l’affaire ICC-Services car elle met en lumière l’absence de limites morales et éthiques du gouvernement dit du Changement. Comment peut-on comprendre qu’un régime, investi de la confiance du peuple, se met en intelligence avec des vulgaires délinquants pour escroquer ce même peuple ? C’est exactement ce qui s’est passé au Bénin sous le Changement. Qu’est ce exactement l’affaire ICC-Services ? C’est un simple mécanisme d’escroquerie appelé ‘’épargne pyramidale’’ ou ‘’chaîne de Ponzi’’. Il consiste à payer les premiers épargnants avec l’apport des épargnants suivants. Bien entendu, ce système ne peut perdurer dans la mesure où il arrive à un moment où un autre, un point de saturation qui ne permet plus de faire face aux obligations de remboursements. L’escroquerie est déjà punie par notre code pénal qui le classe au rand de délit. Elle devient un crime, selon notre code pénal, lorsqu’elle est faite sur la base de l’appel à l’épargne publique non autorisée. Ce qui a été le cas dans l’affaire ICC-Services où cette structure ayant un statut d’association de loi 1901, n’a pas reçu l’agrément d’institution financière du ministère des finances ni de la BCEAO. Le plus grave dans cette affaire a été le fait que le gouvernement a donné une caution morale à ses responsables en les recevant et en participant à leurs activités. Ce faisant, ils ont trompé des milliers de Béninois qui ont naïvement été dupés par cette apparence de légalité et de légitimité dont se recouvrait ICC-Services grâce aux bons soins du gouvernement et en premier chef le Président de la République Boni Yayi. Ce n’est d’ailleurs pas ce que dit autrement le Ministre Armand Zinzindohoué dans son mémorandum après qu’il ait été mis en cause. Il a en effet écrit ceci, je le cite « Et le Chef de l’Etat lui-même : - N’a-t-il pas reçu en audience publique avec une grande médiatisation (les images sont encore là) des responsables d’ICC-Services avec leurs partenaires ? - N’a-t-il pas posé en photo avec les responsables d’ICC-Services et leurs partenaires à la fin de l’audience ? - Ne s’est-il pas plusieurs fois personnellement rendu à Abomey-Calavi au domicile de Monsieur Guy AKPLOGAN, Président Directeur Général de ICC-Services ? - N’a-t-il pas reçu à son domicile Monsieur Guy APKLOGAN et Monsieur Emile TEGBENOU ? - Ne s’est-il pas servi d’objets offerts par ICC-Services lors d’une fête organisée au palais de la Présidence de la République ? - Etc. ... » Fin de citation. Plus grave est la mise en cause du Chef de l’Etat dans cette affaire par certains membres de sa famille qui ont adressé à cet effet une lettre à l’opinion publique publiée par la presse. Dans cette lettre, les Sieurs Christophe ARALE et Ives ABOU écrivent, je cite, « Parmi [les victimes de cette affaire], un cas particulier nous déconcerte. Il s’agit de celui de Monsieur ABOU SALOMON YAYI Cousin du Président de la République. Depuis l’avènement du président Yayi au pouvoir, aucun des membres de la famille du président n’a été aussi proche de lui que Mr ABOU YAYI, de par sa serviabilité, sa disponibilité son intégrité et la confiance que le président avait en lui pour se confier à lui et lui confier certaines missions importantes. C’est ainsi que ayant entendu parler d’un tel cousin du président, Monsieur TEGBENOU Emile par l’intermédiaire de son ami Pasteur Dimon s’est rendu au domicile de Mr ABOU YAYI lui présentant ses projets de développement et son idée de mettre sa société de forage au service du gouvernement béninois pour un travail efficace et avantageux pour le peuple béninois. C’est ainsi aussi que Mr ABOU a conduit Mr Emile auprès du président de la république qui a été à son tour séduit et intéressé par les idées de Mr Emile TEGBENOU lui promettant de faire le nécessaire pour le mettre au contact des marchés publics béninois. Quant à Mr ABOU YAYI le président YAYI lui recommanda de travailler en étroite collaboration avec Mr TEGBENOU dans la conduite des marchés de forage. C’est ainsi enfin que Mr TEGBENOU a nommé Mr ABOU Salomon YAYI responsable du secteur forage de la société nouvelle alliance du Bénin (SNAB). Mr ABOU coordonnait les travaux de forage, rentrait en possession des sommes payées par les clients et en rendait fidèlement compte au PDG SNAB, Mr Emile qui le rémunérait sur la base de son statut. » Fin de citation. On ne peut donc pas être plus clair quant à l’implication personnelle du chef de l’Etat dans cette vaste escroquerie qu’est l’affaire ICC-Services. Rien n’a été fait pour empêcher le gouvernement de procéder à un dénouement de cette affaire. Mais triste est de constater que rien n’a encore été entrepris pour rembourser les épargnants et surtout ceux de la 10e circonscription électorale. Nous attendons toujours. Il ne fait aucun doute que vous saurez, le moment venu, sanctionner ce grand écart aux obligations de la fonction gouvernementale. 4- LE SCANDALE DES MACHINES AGRICOLES Il y a le scandale des machines agricoles. Sous prétexte de développer l’agriculture en la mécanisant, le gouvernement Yayi a une fois de plus dilapidé les milliards de nos francs. Selon les enquêtes exhaustives menées par l’Honorable Janvier Yahouédéhou, on peut relever quatre types de malversations. La première est la passation des marchés de gré à gré. Selon la loi n°2004-18 du 27 août 2004 portant code des marchés publics, applicable en République du Bénin, lorsque l’exécution des travaux, la livraison de fournitures ou la réalisation des prestations des services fait l’objet d’un monopole ; c’est-à-dire s’il n’y a que des sociétés qui ont un monopole dans un secteur donné, on est obligé d’avoir recours à ces sociétés là. Or, ce n’est qu’après que le Coordonnateur du Programme pour la Promotion de la Mécanisation Agricole en abrégé PPMA ait été nommé le 23 avril 2008 que plusieurs sociétés bénéficiaires des marchés gré à gré ont été créées. Il y a ainsi eu le cas de la société LA SAVANE créé le 22 janvier 2009 qui a bénéficié quelques semaines seulement après sa création d’un marché gré à gré de 1 milliard et 450.000.000 F Cfa alors qu’elle n’avait pas encore l’Identifiant Fiscal Unique en abrégé IFU. Il y a aussi le cas de la Société ADJITI Sarl qui a été créée le 05 novembre 2008 qui a bénéficié d’un marché de gré à gré de 874.000.000 F Cfa le 25-05-2009 soit cinq mois après sa création. Il y a également le cas de la Société de Prestations et de Logistiques qui a été créée le 25 août 2008 et qui a eu un marché de 1 milliard et 90 millions de F Cfa quatre mois seulement après sa création. La deuxième malversation relevée par les enquêtes est le délit d’initié. Dans la mesure où les responsables de l’attribution de ces marchés ont donné à leurs amis, toutes les informations relatives à l’achat des machines pour que ces derniers se présentent comme détenteurs d’un monopole afin qu’ils bénéficient du marché public dans la forme de gré à gré. La troisième malversation relevée est l’appartenance à un même individu de toutes les sociétés suscitées ayant bénéficié de l’attribution desdits marchés. Quant à la quatrième malversation, elle concerne ce que l’Honorable Yahouédéhou a appelé « le volet qualité des machines ». Trois mois seulement à peine après leurs livraisons, la très grande majorité des tracteurs achetés, pour ne pas dire la quasi-totalité, sont tombés en panne et sont pour la plupart actuellement garé. En ce qui concerne la cinquième malversation, il s’agit de la sincérité des prix. Les enquêtes font état de nombreuses surfacturations qui ont été perpétrées à l’occasion de l’achat des machines agricoles. En ce qui concerne les tracteurs de 30 chevaux, ils sont facturés en Chine à environ 1.897.204 de F Cfa. On en a acheté 250 unités et le Ppma a déclaré à 9.000.000 de F Cfa le coût d’un tracteur. En ce qui concerne les tracteurs de 60 chevaux, Le prix unitaire en F Cfa en Chine fait 2.936.000. Le prix déclaré par le Ppma est de 12 millions le tracteur multiplié par 200 qui est le nombre total de tracteurs achetés. Quant aux essoucheuses, la société canadienne GYROTRAC qui a produit la facture a mentionné comme prix des quatre essoucheuses le montant de 384 millions de F Cfa lorsqu’on ajoute le fret. Mais au lieu de débourser ce montant, l’Etat béninois a préféré débourser la somme de 1 milliard et 90 millions de nos francs. Le scandale des machines agricoles ne s’est pas arrêté là. Il s’est aussi poursuivi dans la distribution de ces machines. Combien de machines les populations Tchabè des communes de Glazoué, Savè, Ouèssè, Dassa, Savalou et Bantè ont eu ? Combien de machines les populations Mahi des communes de Glazoué et Savè, les Fons, les Adja etc, de Ouèssè, Dassa, Savalou et Bantè ont reçu ? Combien de machine, les populations Idatcha de Glazoué, Savè, Ouèssè, Dassa, Savalou et Bantè ont eu sur le total importé. 5- LE SCANDALE COTON Au titre des scandales du Changement, il y a cinquièmement le scandale coton. En dépit de ce que 90 milliards de F Cfa de subvention ont été injectés en trois ans, la production cotonnière est passée de près de 400 000 tonnes à 170 000 tonnes. On est donc loin des 600.000 tonnes l’an, annoncés par le président Yayi dès sa prise de fonction. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’on fait face à une contre-performance qui dépasse l’entendement humain. Si le scandale du coton sous le Changement devrait avoir un nom, ce serait celui de la Sonapra. La descente aux enfers de ce fleuron de l’économie béninoise a commencé après la nomination à sa tête d’un ancien cadre d’une banque sous-régionale. Dès son installation et celle des cadres censés l’accompagner, grande a été la surprise des syndicats de la Sonapra de constater des recrutements hasardeux en dépit des critères de compétence et de bonne moralité. Faisant obstruction au principe de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, l’on a assisté plutôt à des nominations politico-parentales. Sur des critères subjectifs, des personnes sans aucune compétence ni qualification requises se sont retrouvées à des postes élevés de responsabilité dans l’organigramme de la Sonapra. En peu de temps, les trains de vie ont changé et ont prouvé les dégâts des détournements. Dans cette course effrénée pour l’enrichissement illicite, les nouveaux patrons de la maison, ont trouvé plusieurs astuces pour décaisser de l’argent dans la trésorerie de l’entreprise. On comprend donc aisément pourquoi les comptes de la Sonapra arrêtés au 31 décembre 2007, n’ont pas été certifiés. Les commissaires aux comptes mandatés auprès de la Sonapra pour le commissariat aux comptes des états financiers de l’exercice clos au 31 décembre 2007, ont estimé que les comptes annuels de la Sonapra ne sont pas réguliers et sincères et ne donnent pas une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de sa situation financière et de son patrimoine à la fin de l’exercice 2007. Et ce ne sont pas les multiples interpellations du gouvernement par l’Assemblée nationale et les questions orales au ministre de l’Agriculture qui ont apporté plus de lumière sur les malversations notées. Les producteurs de coton, premières victimes des malversations de la filière cotonnière, n’ont pas manqué d’exprimer leurs mécontentements en des termes non équivoques à l’occasion d’une déclaration faite à Abidjan. Ils ont relevé les 11 points de dysfonctionnements suivants : 1. L’augmentation vertigineuse du coût des intrants agricoles ; 2. Le caractère contestable de la qualité des intrants (En témoigne la campagne 2005-2006) ; 3. La mauvaise répartition des subventions de l'Etat ; 4. Le non paiement des prestations et des frais de marché ayant pour corollaire le non versement des salaires des agents des organisations paysannes depuis plus de deux ans; 5. La mauvaise gestion du système de la caution solidaire ; 6. L’opacité de la politique de fixation des prix du coton et des intrants ; 7. La baisse des revenus des transporteurs ; 8. Le licenciement arbitraire ou fantaisiste par décret présidentiel des responsables des organisations paysannes de leurs postes ; 9. La politisation des organisations paysannes ; 10. La réduction des pouvoirs des réseaux des producteurs au profit des conseils qui ne sont que des cadres de concertation ; 11. La multiplication des institutions autour de la filière. Pour le coton également, on ne mesurera véritablement la dimension des dégâts une fois le départ du régime du Changement. 6- LA RIZICULTURE SANS LE RIZ En plus de tous ces scandales, on a assisté sous le Changement à de véritables erreurs de stratégies de développement. Je citerai entre autres la production du riz dans les Collines. Plutôt que de procéder d’abord à la production de cette céréale par la création des rizicultures, l’encadrement des riziculteurs, l’apport des semences et la dotation en quantité des matériels en grande échelle le gouvernement a cru devoir commencer par la création d’une usine de décorticage de riz. Quel riz sera donc décortiqué dans cette usine puisque la production de riz est inexistante ? Qu’a fait le gouvernement des subventions coréennes, chinoises et japonaises pour le développement de la filière rizicole ? Autant de questions qui soulignent ce que le Président Houngbédji a appelé « la navigation à vue » du régime du Changement. 7- LES DONS DE SALLES DE CLASSE DU PRESIDENT YAYI Il serait inutile d’épiloguer longuement sur cette curieuse propension du chef de l’Etat au culte de la personnalité. S’il y a un acte qui entre dans ce registre qui ne peut être passé sous silence, c’est le fait qu’il est mentionné en grand caractère sur les salles de classe construites sous son mandat ‘’don du chef de l’Etat le Docteur Boni Yayi’’. Si donateur il existe, c’est plutôt l’Etat béninois car c’est avec Boni Yayi que la construction de ces classes ont pu être réalisée, certes mais ce n’est donc pas l’argent de Boni Yayi, fut-il chef de l’Etat, qui a construit ces salles de classe. C’est l’argent du contribuable béninois. C’est votre argent. La seconde chose que l’on peut noter au sujet de la construction de ces salles de classe est leur inégale répartition. Une seule question mérite d’être posée à cet effet aux populations des Collines : combien de salles de classe sur les plus de 2000 annoncées ont été construites dans les communes de Glazoué, Savè, Ouèssè, Dassa, Savalou et Banté? L’injustice ne s’arrête pas seulement à ce niveau. On peut aussi le remarquer dans la construction des forages d’eau. De combien de forages ont bénéficié les populations des communes de Glazoué, Savè, Ouèssè, Dassa, Savalou et Banté? Abordons les autres volets de mal gouvernance LES INFLATIONS DES CHANTIERS ELECTORAUX : MULTIPLICATION DES POSES DES PREMIERES PIERRES En cette fin de mandat, la démagogie est plus que de mise dans le camp de la mouvance présidentielle. Depuis quelques temps on assiste aux poses des premières pierres des chantiers électoraux. Il s’agit de ces chantiers destinés à faire croire aux populations que le gouvernement apporte une réponse positive à leurs doléances par la construction d’infrastructures alors qu’en réalité aucun fonds n’a été mobilisé pour la réalisation de ces chantiers-là. On peut citer à cet effet la pose de la première pierre du centre giratoire de Dassa-Zoumè dont le dossier est envoyé à la Commission du plan de l’Assemblée nationale pour étude, la pose de la première pierre de la construction du Centre universitaire de Kétou, la pose de la première pierre de la construction d’un hôtel 4 étoiles de classe internationale à Porto-Novo, la pose de la première pierre d’un hôtel 5 étoiles classe internationale à Cotonou à l’ex champ de tirs, la pose de la première pierre à Allada de la construction de la route Allada-Pahou, la pose de la première pierre de la construction d’un hôpital de zone à Savè dont le projet de ratification de l’accord de prêt pour sa réalisation est déjà envoyé à l’Assemblée Nationale, la pose de la première pierre à Parakou de la construction de l’aéroport de Tourou, la pose de la première pierre toujours à Parakou de la construction d’un port sec, la pose de la première pierre à Ouidah-Tori d’un port sec etc. En outre, le projet d’électrification villageoise que nous avons défendu bec et ongles depuis plusieurs années est demeuré non réalisé et le sera tant que le président Yayi devrait rester aux commandes de l’Etat. Notre propos est d’autant plus pertinent du fait que le budget de l’année n’a été exécuté qu’à 33% en fin septembre 2010. LES MAINS BASSES SUR LES INSTITUTIONS DE LA REPUBLIQUE Sur le plan politique, le bilan n’est pas du tout reluisant. C’est peu dire que les acquis démocratiques chèrement obtenus ont été liquidés par le régime dit du Changement. Aussitôt le pouvoir en main, le président Boni Yayi s’est lancé à l’assaut de l’armature institutionnel béninois afin d’en avoir un contrôle total et absolu. Le premier acte de cette tragique mise en scène s’est joué au Parlement. Sa volonté d’installer coûte que coûte son Bureau à l’Assemblée Nationale n’avait pour seul but que de s’assurer de la mise au pas de ce contre-pouvoir. Ce plan ne pouvait que mettre à mal la volonté des constituants béninois qui en conférant l’indépendance absolue de l’Assemblée Nationale par l’absence de la procédure de dissolution, entendaient en faire un contre-pouvoir efficace à l’image de ce qu’elle a toujours été, et de ce qu’elle est actuellement, lorsque sa majorité n’est pas du même bord politique que la mouvance présidentielle. C’est à l’occasion du renouvellement des juges de la Cour Constitutionnelle que l’on a compris la mission réelle du président élu de l’Assemblée nationale. La Cour constitutionnelle qui était considérée jusqu’à peu comme le Saint Graal de nos institutions va elle aussi faire l’objet d’une main basse par le régime. En effet, alors que sous les précédents gouvernements la nomination des juges constitutionnels était l’objet d’un consensus, on a connu, sous le Changement, des désignations des juges constitutionnels émanant de la seule volonté d’un homme. Plutôt que le Bureau de l’Assemblée Nationale décide des quatre hommes et femmes qui iront siéger à la Haute juridiction, le président Boni Yayi a envoyé une liste toute faite au Président de l’Assemblée Nationale qui s’est borné à l’envoyer à son tour à la Cour Constitutionnelle avant d’en informer ses collègues du Bureau. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le chef de l’Etat a réussi son coup en rassemblant des hommes et des femmes aveuglement acquis à sa cause. Pour une première fois au Bénin, le débat concernant la Cour Constitutionnelle en est au recouvrement de sa crédibilité. Les décisions contestables et contestés qu’elle prend à plusieurs occasions ne contribuent qu’à jeter le doute sur son indépendance voire sur sa compétence. Le gouvernement lui-même contribue à l’occasion à la fragilisation de la Cour constitutionnelle voire de l’appareil judiciaire en général en ne se conformant pas aux décisions par elles rendues quand ces décisions ne vont pas dans le sens de sa volonté. LES DISPARITIONS, VIOLENCES, INTIMIDATIONS ET PROCES POLITIQUES On ne peut passer sous silence la véritable main basse que le chef de l’Etat a tentée de faire sur cette société civile. Le salut de cette dernière n’a été dû qu’a la lucidité de quelques uns qui ont tôt fait de comprendre que le Bénin était en train d’être mené dans un précipice et ce en dépit de la défection de quelques uns de ces têtes d’affiche qui ont répondu à l’appât de la fonction ministérielle. On peut épiloguer longtemps sur le recul des acquis démocratique. Mais le seul fait pour le chef de l’Etat Boni Yayi d’être le seul Président béninois de l’ère démocratique à être taxé de dictateur en dit long sur la déconfiture actuelle de la démocratie béninoise. Il ne saurait en être autrement au regard de la résurgence des détentions politiques. Cela peut sembler excessif notamment au regard d’un sinistre passé. Malheureusement, il faut convenir que seul le décor a changé car on ne parle plus de camp de concentration mais la réalité est la même : être privé de sa liberté du fait de ses opinions politiques. Andoche Amégnissè et le maire Clément Gnolonfoun sont entre autres des cas patents de la dérive du Changement. Et dire qu’il ne s’est pas arrêté là. Des Béninois et des Béninoises ont été mis en prison pour leurs convictions politiques. C’est à cette occasion que des citoyens béninois ont été mis en prison à Sèmèrè du fait de leur soutien à la candidature d’Abdoulaye Bio Tchané. Ces arrestations ne sont pas allées sans brimades et violences policières ainsi que des menaces et intimidations tant à Sèmèrè qu’à Glazoué, Ouèssè, Savè, Dassa et Savalou. Plus grave est le cas de la disparition de Pierre Urbain DANGNIVO. Les investigations jusqu’ici menées font état de lourdes suspicions qui pèsent sur le gouvernement quant à sa responsabilité dans cette disparition. En tout état de cause, en matière de disparition de personnes, la jurisprudence internationale en matière de droits de l’homme est constante et univoque : la charge de la preuve de non implication revient au gouvernement. Autrement dit, en matière de disparition de personnes, il appartient d’abord au gouvernement de prouver son absence de responsabilité plutôt que les citoyens d’apporter la preuve que c’est le gouvernement qui est responsable. Dans le cas donc de Pierre Urbain DAGNIVO, le gouvernement n’a apporté aucune preuve que c’est lui qui n’est pas responsable de sa disparition. Toutes les spéculations sont donc permises. LA REALISATION A PAS FORCE DE LA LEPI On ne saurait ne pas énumérer les travers du Changement sans parler de la LEPI. Il n’est pas inutile de rappeler que l’unanimité s’est faite quant à la nécessité de sa réalisation. Il n’est davantage pas inutile de rappeler que la LEPI est un outil de développement en ce qu’elle ne se limite pas uniquement en la réalisation d’une liste électorale. Ces applications sont en effet nombreuses. Il est en effet prévu que dans le cadre de l’état civil, les données de la LEPI servent à compléter ou à suppléer les insuffisances du Recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC). Un autre avantage administratif est celui de la confection des passeports biométriques. En se faisant inscrire, le législateur pourra décider par la suite que la base des données constituées avec la LEPI servira à délivrer les passeports et les cartes d’identité aux citoyens. C’est donc dire que l’enjeu est grand et qu’il convient donc d’entourer le processus de la réalisation de cet outil avec tout le sérieux que requiert son importance. Plutôt que de s’inscrire dans cette logique de sérieux, le gouvernement a entrepris de compromettre autant que possible la LEPI pour des fins de courte portée. Dans sa volonté d’en faire vaille que vaille la liste électorale des échéances électorales de 2011, le gouvernement Yayi biaise l’inscription des citoyens en vue de ne retenir que ceux qui peuvent lui être favorables. C’est ainsi que dans les Collines, on assiste à une véritable sélection discriminatoire. C’est ainsi qu’à la date du 15 décembre 2010, Fin des opérations d’enregistrement dans les Collines le nombre de personnes enregistrées dans la commune de Ouèssè se présentait comme suit : J’ai personnellement mis en garde, dans une lettre ouverte, le Superviseur Général de la Lépi contre un certain nombre de dysfonctionnements au cours de la phase d’enregistrement dans les Collines. Au vue de ce qui se passe actuellement, je me rends compte que mes mises en garde n’ont malheureusement pas été suivies. Et comme si tout cela ne suffisait pas, il se trouve des politiciens pour susciter et financer des marches de soutien dont la finalité est d’encourager la réalisation de la Lépi à pas forcé et dont les populations ne tirent leur épingle du jeu ou du moins leur intèrèt. LE BUDGET GENERAL DE L’ETAT 2011 ET LA NON PRISE EN COMPTE DES COMMUNES DES COLLINES Force est aussi de constater que la LEPI n’est pas le seul domaine où le chef de l’Etat procède à pas forcé. L’adoption du budget de l’Etat a été tout le long du mandat de ce régime objet de tribulations de toutes sortes. Les ordonnances prises pour leur exécution sont encore dans les mémoires. Pour l’heure, notre attention doit s’orienter sur le budget exercice 2011. Avec ce budget, le gouvernement projette une croissance de 3,5% contre 2,8 en 2010. Cette projection me parait irréaliste pour les raisons suivantes : - l’année 2010 est marquée par plusieurs évènements à savoir l’affaire des sociétés illégales de placement d’argent et les inondations dont les effets négatifs seront ressentis en 2011 ; - la réduction drastique des dépenses en capital de 33,9% c’est –à-dire de plus de 310 milliards en 2011 contre 469 milliards en 2010 n’est pas de nature à rassurer quand on sait qu’au 30 juin 2010, les dépenses en capital engagées ne représentent que 16,1% ; Autres raisons pour lesquelles cette projection me parait utopique, c’est le faible taux de mobilisation des ressources extérieures dû à la mise en exécution du budget 2010 par ordonnance et l’organisation des élections législatives et présidentielles qui ralentissent les activités économiques avec la prudence des privés à investir. Ces éléments pourraient faire baisser les prévisions contenues dans le budget. Depuis l’arrivée au pouvoir en 2006 de Boni Yayi, toutes les lois de finance portant budget général de l’Etat votées chaque année dépassent les mille milliards de nos francs. Ainsi en 2007, ce sont plus de 1100 milliards qui ont été prévus contre 1300 milliards en 2008, 1200 milliards en 2009 et 1346 milliards en 2010. Pour le compte de l’année budgétaire 2011, ce sont 1.099.375.000 de nos francs qui ont été arrêtés. C’est dire que durant son mandat, Boni Yayi a eu à sa disposition au bas mot plus de 6.000 milliards de F Cfa. En dépit de cela il n’a pas daigné investir la modique somme de 500 millions dans les communes des Collines. De plus, le budget 2011 ne tient pas compte des réalisations projetées dans les Collines. C’est ainsi que les bitumages de la voie Glazoué-Aklampa et celle reliant Ansèkè à Ouèssè-Wogoudo, pourtant programmées, ne figurent pas dans ce budget général de l’Etat gestion 2011. De même la construction du marché international de Glazoué et celui de Ouèssè n’ont pas été programmés dans cette loi des finances. On pourrait déduire de cette situation qu’il y a une volonté manifeste du régime dit du changement de reléguer le développement des communes des Collines aux calendes grecques. Comme si cela ne suffisait pas, Boni Yayi n’a jamais eu à exécuter les différents budgets mis à sa disposition. En témoigne le fait qu’en 2010, les recettes au 30 juin étaient à un taux de 36, 7% alors que les dépenses à la même date étaient de 33, 8%. On comprend aisément que ce sont des budgets démagogiques qui n’ont pour seule fonction que de faire croire au peuple que le régime dit du changement travaille. Les communes des Collines en 5 ans n’ont jamais vu la couleur de ces milliards si ce n’est une pose de première pierre sans lendemain à Savè et à Dassa. C’est au regard de toutes ces raisons que nous avons décidé tous ensemble, après concertations, discussions et profondes réflexions, de choisir notre camp politique dans la perspective des batailles électorales de 2011. Ce choix est l’Union fait la Nation. En choisissant l’Union fait la Nation, nous avons opté pour la paix, la prospérité et la consolidation de la Nation béninoise. Plusieurs indicateurs concourent pour nous assurer du caractère judicieux de notre choix. L’avenir très proche montrera que nous avons eu raison. Pour terminer dans le registre des bilans, nous nous devons une interrogation sur le plan du développement local, notamment celui des Collines. Qu’est-ce qui a été concrètement fait dans les Communes de Glazoué, Ouèssè et Savè, en termes d’amélioration de la vie des administrés, par les maires FCBE de ces communes ? Rien de significatif pour ne pas dire rien tout court. Aucune réalisation d’infrastructures communautaires n’a été mise sur pied alors que les impôts et taxes sont régulièrement perçus par ces exécutifs municipaux. Aucune dotation n’a été prévue pour les personnes vulnérables notamment les personnes du troisième âge. Là aussi, une sanction électorale s’imposera le moment venu. Chers frères et sœurs, l’effort pour la victoire finale doit être constant. Le devoir de vigilance et de mobilisation permanente s’impose à nous. Nous devons maintenir la cohésion dans nos rangs afin d’agir de concert pour la victoire en 2011. J’en appelle donc à votre sens de responsabilité et de militantisme ainsi qu’à votre amour de la patrie et de la démocratie pour que nous allions en rangs serrés aux échéances électorales de 2011 qui s’annoncent capitales pour nous. En effet, il relève de notre responsabilité historique de mettre un terme au régime dit du Changement. Toutefois, je tiens à préciser que la fraternité qui caractérise notre relation ne doit pas nous conduire à des comportements discriminatoires. Aussi, je vous exhorte à cultiver la paix et la cordialité avec toutes celles et tous ceux qui ne partagent pas les mêmes convictions politiques que nous. Je ne saurai terminer cette communication sans adresser deux attentions particulières. La première va à l’endroit des animateurs, journalistes et administratifs de la radio Collines FM pour les efforts inlassablement abattu pour l’éveil de la conscience citoyenne au travers de leurs différentes émissions. Qu’ils reçoivent donc de ma part toutes félicitations et tous mes encouragements pour mieux faire. La seconde attention particulière s’adresse aux militants PDPS qui nous ont quittés dans ce combat pour la restauration de la démocratie. Il s’agit de ADJAGBODJOU Simplice, AMAGBEGNON José, HOUNONTOFFA Daniel, NONGOTE Salifou et autres. Je salue leurs mémoires tout en souhaitant que la terre de nos ancêtres leur soit légère. Je salue également la mémoire de feu EMINAKPO Jean dit ALAKABO pour qui j’ai une attention particulière. Je ne saurai oublier les victimes du récent déraillement du train dans la commune de Dassa. Que leurs familles accueillent mes plus sincères condoléances et ma solidarité dans la douleur qui est la leur. L’année 2011 sera assurément celle de la résurgence des valeurs qui ont fait notre réputation à savoir : la démocratie, le respect des droits de l’homme et l’affirmation de nos institutions républicaines. Ce n’est que dans ce contexte que nous pouvons nous assurer, à titre individuel, le bonheur, la paix, la santé et la prospérité. D’ici là, je vous souhaite une bonne fête de nouvel an et vous adresse tous mes vœux les meilleurs pour l’année 2011. Vive la démocratie et la liberté, Vive le Bénin, Vive le PDPS Renforcé du MRU-Tognignon, FPDS et BEP. Je vous remercie.

Publié dans Opinion

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