Michel Sogbossi montre déjà ses limites

Publié le par Rochereau

Michel Sogbossi montre déjà ses limites Beaucoup avaient émis des doutes sur la capacité du ministre Michel Sogbossi à gérer le complexe mais stratégique département de l’agriculture, de l’élevage et de la pèche. Mais ils se sont ravisés du fait que c’est un homme qui connaissait la maison. Ingénieur de formation, le ministre de l’agriculture était directeur du Cerpa Mono/Couffo avant d’être appelé à la mangeoire. Il avait eu une idée de ce qui l’attendait lors de la passation de service entre lui et son prédécesseur. En effet, les cadres et le personnel de ce ministère n’avaient raté l’ancien locataire Grégoire Akoffodji à qui ils ont attribué tous les noms d’oiseau et tous leurs maux. Vu que celui qui prenait les rênes de ce département était un des leurs, les fonctionnaires avaient placé une confiance en lui pour faire décoller les choses. Mais très vite le nouveau ministre se voit confronter à une situation où il a du mal à s’en tirer. En moins de 6 mois de gestion, il n’a pu combler les attentes. Le secteur de l’agriculture reste moribond. La production du coton ne connait pas d’amélioration. Les problèmes du personnel demeurent un casse tête chinois pour lui. Bref, il s’est empêtré dans une situation complexe au point où beaucoup se demandent s’il est vraiment l’homme qu’il faut pour ce département. Les revendications qui dataient de l’ère de son prédécesseur restent encore non satisfaites. En témoigne la manifestation organisée par les travailleurs de l’Institut national de recherche agricole du Bénin le lundi 20 décembre 2010. Ceux-ci sont montés au créneau pour des revendications diverses. Ils sont plusieurs à se demander comment il se fait que ce ministre qui a fait presque sa carrière au sein de ce département n’arrive pas à comprendre les revendications de ses anciens collègues et les satisfaire pour la bonne marche de notre agriculture. Mieux, le Béninois lambda ne comprend pas que son ministre de l’agriculture est plus préoccupé par la politique que le travail pour lequel il a été nommé. Quand on sait que ce secteur est très cher au chef de l’Etat, le docteur Boni Yayi, il y a de quoi se poser des questions. Au lieu de s’appliquer à révolutionner l’agriculture –beaucoup ne comprennent pas qu’on puisse encore importer des tomates du Burkina Faso- le ministre Sogbossi préfère s’adonner à des tournées à n’en point finir au frais de la princesse pour des résultats mitigés. Pire on ne comprend pas la décision incongrue prise par les autorités interdisant l’exportation de quelques produits viviers comme la farine de manioc par exemple. Or, il aurait suffit que le gouvernement encourage et donne les moyens aux agriculteurs afin qu’ils produisent davantage de manioc pour que cela constitue un produit d’exportation et par ricochet, une entrée de devises. Comme on le voit le ministre de l’agriculteur, de l’élevage et de la pèche est en train de montrer ses limites et a déçu les attentes de tout un chacun. Devant cette situation, on est tenté de se demandé si le chef de l’Etat avait fait un bon choix en le portant à la tête de ce département? Affaire à suivre. Le Béninois

Publié dans Actualité Béninoise

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